De Cadence

Un nouvelle poétique des ruines

Le territoire des Terres rouges est en pleine transformation. Patrick Galbats l’a exploré pour en faire un état des lieux et un constat qui illustrent une disparition, celle du monde du travail industriel. Les ruines architecturales de la sidérurgie luxembourgeoise deviennent de plus en plus rares et la majorité d’entre-elles auront disparu dans quelques années. Nous sommes loin de l’interprétation romantique d’un poétique des ruines.
La nouvelle ruine est le terrain de jeu de la réappropriation. Elle est transformée dans son état de décadence par les tags et les graffitis. Elle devient un support plus qu’un monument.
L’imaginaire de la ruine est aujourd’hui liée au fait non seulement que le travail était au centre de l’identité de ce site, mais aussi que tout cela a disparu et que cette disparition va s’accélérer.
Jamais dans l’histoire du pays, les transformations et les disparitions des architectures et des acteurs de l’industrie n’ont été aussi rapides que ces vingt dernières années.
Patrick Galbats s’en fait le témoin.

Texte: Christian Mosar